Présentation de l’œuvre après une résidence artistique à l’espace Compagnia Pietribiasi/Tedeschi.
« Regardez encore, vous avez peut-être raté un détail » est une performance de Lara Mroué et Ali Beidoun.
La vision de deux personnages qui tentent de se définir et de définir leurs rôles dans un monde qui oscille entre virtualité et réalité.
Cet animal plastique, social et politique nous a submergés.
Une nouvelle envie de se montrer sur les réseaux sociaux a transformé le corps humain en une machine plastique et numérique. Aujourd’hui, ce système est devenu une partie inséparable de nos vies.
Lentement, en neutralisant l’impact d’une catastrophe, nous relions l’indifférence au modernisme.
Le corps numérique crée une rupture avec l’intime et le tabou de la société. Ce nouveau corps épidémique, érigé par la misère de l’autre, a délocalisé la réalité de son contexte.
Ce corps est exposé à une nouvelle dimension socio-politique, avec une altérité entre le numérique et la structure gestuelle. Il a créé une combinaison répulsive et attirante envers l’incapacité de l’être humain qui fait face à la difformité et à la détérioration.
Dépasserions-nous toutes nos limites pour théâtraliser la tragédie, pour donner un sens intense à notre quotidien ? Jusqu’à quel point sommes-nous prêts à réaliser ce projet de robotisation et de banalisation du corps et des émotions de l’être humain ?
Presentation of the work after an artistic residency at Compagnia Pietribiasi/Tedeschi’s space.
« Look again, you might have missed a detail » is a performance by Lara Mrouè & Ali Beidoun.
The vision of two charcaters who are trying to define themselves and their roles in a world that is shifting between virtuality and reality.
Backgorund’s research:
That plastic, social and political animal submerged us.
A new urge to show ourselves on social media transformed the human body into a plastic and a digital machine. Today this system became an inseparable part of our lives.
Slowly, by neutralising the impact of a disaster, we are relating the indifference to the modernism.
The digital body created a rupture with the intimacy and the taboo of the society. This epidemical new body, erected by the other’s misery has delocalised reality from its context.
This body is exposed to a new socio-political dimension, with an alterity between the digital and the gestural structure. It created a repulsive and an attractive combination towards the incapacity of the human being who is facing the deformity and the deterioration.
Would we transcend all our limits in order to theatricalise the tragedy, so that we give an intense meaning of our daily living? Till what exact point are we ready to realise this project of robotisation and banalisation of the body and the emotions of the human being?
Lara MROUE 